Partager

Ma première balade en joëlette
Le grand saut vers l’inconnu !

Le dimanche 7 avril 2013, nous avons été convies, mon compagnon Cédric et moi, par l’association « Osons La Différence » a une balade en joëlette pour en découvrir la pratique et les sensations. Au-delà de la découverte de la joëlette, le but de cette journée était aussi de faire connaissance avec quelques membres de l’association et de discuter de mon projet de voyage en Bolivie prévu en 2015 pour aller rencontrer les enfants que je parraine là-bas.

La joëlette, c’était une première expérience pour moi. La promenade s’est déroulée au Parc Naturel Départemental qui se trouve entre Mougins et Vallauris. Déjà, la joëlette en elle-même est impressionnante ! De par sa taille, puis toute la logistique nécessaire pour la monter, effectuer la maintenance, etc. Je dois avouer qu’avant même d’être assise dessus, je n’étais pas très rassurée ! Une fois sur la joëlette, j’ai été très agréablement surprise. D’abord par le confort d’assise : j’étais en effet aussi bien installée que sur mon fauteuil roulant, avec l’agréable surprise de prendre de la hauteur et de pouvoir découvrir des paysages autrement que par les 80 cm de hauteur d’assise que m’offrent mon fauteuil.
La balade commence et là il faut accepter de faire confiance à des personnes que je ne connais pas encore très bien. Je crois que c’est ce qui m’a paru le plus difficile pour cette première sortie en joëlette : ne pas avoir de prise sur les éléments environnants, ne pas pouvoir décider de ses mouvements et ne pas pouvoir en anticiper les conséquences. Bref, il faut accepter de se laisser porter, de « lâcher prise » comme diraient les psychologues. Une fois la première appréhension passée, ce fut une journée de bonheur absolu. La découverte d’une balade en forêt pour la première fois de ma vie à 35 ans ! Chose que jamais mes cannes, ni mon tout petit équilibre ne m’avaient permises ! Tout était nouveau : la sensation de marcher grâce aux porteurs de la joëlette dont je sentais les mouvements du dos pas après pas, des sensations qui sont parfaitement ressenties quand on est passager de la joëlette. Mais même au-delà de ces sensations nouvelles, j’ai également découvert les odeurs des sentiers, les bruits, etc.
Je vous mentirais si je ne vous disais pas que, n’étant pas très téméraire, je poussais parfois de grands cris quand je pensais que le sentier emprunté était trop étroit ou trop raide pour permettre à la joëlette de passer. Mais finalement, nous sommes toujours passés ! Grâce à des accompagnants formidables qui ont tout fait pour me mettre en confiance.
Cédric, mon compagnon, suivait la joëlette ou était accompagné par un guide, juste derrière moi quand le sentier était trop étroit pour passer tous à la fois. Delphine qui guidait Cédric a du le rassurer plusieurs fois quand je poussais des grands cris ! Quand Cédric disait : « Ah, là, ça ne va pas passer, elle crie ! » Delphine répondait : « Mais non, elle crie parce qu’elle a peur, pas parce que ça ne va pas passer ! »

Au final, cette journée fut une expérience extrêmement positive qui m’a permis de découvrir plein de choses, de rencontrer des gens formidables et de partager une activité sportive avec mon compagnon. Cédric aime beaucoup la randonnée, mais avec mes cannes et ma fatigue à la marche, je pensais que ce genre d’activités serait impossible. Nous savons maintenant que c’est possible, différemment, mais possible.

Prochaine étape: l’organisation d’une randonnée en joëlette dans les Pyrénées afin de faire découvrir aux membres de « Osons La Différence » notre si belle région.

Merci à tous pour ce beau moment de partage. Expérience à renouveler très vite !

No responses yet

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Évènements à venir