« Rendez-vous dimanche à 8h15 au port de Nice », nous avait dit Dominique. Dominique, Serge, Roger, Alain, Célian étaient là quand je suis arrivée. José était venu pour nous aider à monter la joëlette. Patrick devait l’amener, mais à 8h45, alors que le speaker demandait aux équipes des joëlettes de se diriger vers la ligne de départ, ce dernier n’était toujours pas arrivé. Dominique l’appelait sur son téléphone mais c’était inlassablement la messagerie du répondeur.

Nous en étions à pleurer en chantant en reprenant en chœur  Stromae : « Patrick, où t’es ? » Mais à l’heure du départ des joëlettes, il se manifesta enfin. Il était au départ, ou plutôt derrière les coureurs, joëlette démontée… La course commença réellement à ce moment là. Certains le rejoignirent, Dominique, Serge et moi partîmes au départ. La joëlette enfin montée (mal comme vous le verrez), l’équipe partit 15 minutes après les autres joëlettes et 10 min après les coureurs. Quand on est fort, autant se rajouter des défis!

L’objectif était tout d’abord d’arriver à 10h15 au Casino de Beaulieu pour ne pas être mis hors course. Vous nous direz, nous n’avons même pas besoin de l’organisation, pour se mettre hors course tout seul… La montée vers la Corniche s’est faite sur les chapeaux de roue au milieu des pots d’échappement. Le hasard voulu que l’on rencontra des légionnaires qui effectuaient leur entraînement. Ils nous proposèrent de nous aider. Nous acceptâmes pour les fameux escaliers de Villefranche sur mer. Mais avant d’y arriver, il eut bien sûr quelques péripéties. Dans la descente vers la première ville traversée, Dominique glissait vers l’avant. Roger la releva mais elle recommença peu de temps après. Patrick lui proposa de serrer davantage la ceinture. Au Port de Villefranche, nous dûmes nous arrêter. Les coussins ‘dos et fesses’ avaient été inversés. Patrick….

Enfin, les escaliers ! Dominique attendait ce moment. Elle était aux anges. Dans un décor paradisiaque, 6 légionnaires, hommes musclés et dévoués, rien que pour elle. Et nous, nous étions vraiment heureux, c’est la première année que l’on allait aussi vite à cet endroit. Après avoir remercié chaleureusement nos sauveurs, nous partîmes à St Jean Cap Ferrat avec toujours ce chrono en tête. Mais, il fallut s’arrêter de nouveau pour resserrer les boulons cette fois-ci!

Paysages splendides sous le soleil et… nous passâmes avant l’heure fatidique à Beaulieu. Il ne restait plus que 11 km et des poussières. Le ravitaillement bienvenu, Eze puis les montées sérieuses. La première partie ayant été très éprouvante, nous n’étions plus que 5 coureurs autour de Dominique. Heureusement le père de Célian nous accompagna pendant un certain temps. Nous fûmes ensuite plus que soulagés de retrouver José vers le 16ème km et nous finîmes à 5 coureurs autour de Dominique.

Le plus beau moment est sans nul doute celui où l’on passa la ligne d’arrivée, Geneviève nous attendait. Ce fut un véritable exploit, on ne pensait pas partir 2h15 avant. On était tous crevé, Dominique avait mal au dos, je pensais fort au film « Camping » : « alors, on attend pas Patrick ? »

Belle journée en tout cas!